La bibliomancie, ou la voyance par les livres
Au nombre de toutes les pratiques de voyance qui existent, figure la bibliomancie. « Qu’est ce que c’est ? », vous demandez vous très certainement. La bibliomancie est un procédé, qui consiste à poser une question puis à ouvrir un livre, et à interpréter le sens de la phrase sur laquelle on tombe.
Autrement dit, il s’agit de prendre dans son contexte la phrase en question, par rapport à la question posée. D’où est partie cette sorte de voyance, et que peut-on en retenir ?
Autour d’une pratique polémiquée
Au départ, la bibliomancie était pratiquée grâce à un livre sacré. Il peut s’agir de la Bible, du Coran ou de la Torah, qu’on ouvre de manière tout à fait hasardeuse. De cette manière, on tombe sur une phrase qui sera soumise à une interprétation. La bibliomancie ne se pratique pas uniquement avec des livres religieux. Des livres de poésie ou des poèmes, peuvent également être utilisés. Dans ce cas, la dénomination est la rhapsodomancie ou la stichomancie.
La bibliomancie tire ses origines de l’Antiquité. A cette époque, il est noté l’utilisation de certains sortilèges par ses pratiquants. Il s’agit des sortilèges :
- Virgiliens, qui sont des résultantes des livres de Virgile.
- Homériques, qui proviennent des écrits d’Homère.
Il est important de souligner que, ce n’est pas la page entière ouverte qui est la réponse à la question posée. Il était beaucoup plus question du passage de la page, pointé du doigt. Il peut arriver que la réponse, ne ‘’corresponde pas’’ à la question posée. Dans ce cas, il faut laisser passer du temps et recommencer.
D’autres livres étaient également utilisés tels que le Bath-Kol, qui est le livre saint des hébreux. Au delà de l’usage des livres saints dans la divination, quels sont les avis des institutions religieuses ? Et quels sont leurs contributions quant à l’évolution de la bibliomancie ?
Apports et prises de position des institutions religieuses
Ce sont les ecclésiastes, qui ont le plus apporté leur pierre à l’édifice de la bibliomancie. Ils étaient les premiers à se servir de la Bible, pour en faire des tirages et des interprétations. Mais pourquoi donc ? Cette pratique, apportait des réponses ou des orientations quand aux prises de décisions difficiles. Que ce soit pour les grands événements, ou pour les décisions cérémonieuses, la bibliomancie était d’une aide très précieuse.
Au delà de ce fait et de cette grande utilité, l’Eglise n’a jamais approuvé cet état de choses. Pour les plus hauts dignitaires de l’Eglise, c’est un acte d’idolâtrie incontestable. Pour y trouver une solution, ou du moins pour refréner les ardeurs des pratiquants de la bibliomancie, il fut organisé un concile.
Il eut lieu à Vannes, puis un second à Orléans. Du coté de l’Islam, la chose est aussi condamnée, mais un peu plus tolérée. En fait, il existe dans la religion islamique, une pratique appelée le ‘’fal’’. Elle obéît au même principe que la bibliomancie, mais n’était qu’autorisé qu’avec le livre du poète Hafez.
Voila ce qu’on pourrait retenir, de la voyance par les livres. Même si c’est un fait controversé, cela peut parfois tirer d’affaires.